Rétrospective de septembre 2019 : Les bienfaits de l'art sur la santé

Art 2027294 640 Les bienfaits de l'art sur la santé Art 2027294 640

Le style est, pour l'œuvre d'art, ce que le sang est pour le corps humain ; il le développe, le nourrit, lui donne la force, la santé, la durée. - Eugène Viollet-Le-Duc

Les bienfaits de l’art sur la santé

Etre artiste, ce n'est pas compter, mais vivre comme l'arbre sans presser sa sève, attendre l'été - Nicolas de Staël

 

Marcel Duchamp définit l'art ainsi : "Je crois que l'art est la seule forme d'activité par laquelle l'homme en tant que tel se manifeste comme véritable individu. Par elle seule, il peut dépasser le stade animal, parce que l'art est un débouché sur des régions où ne domine ni le temps, ni l'espace."

L’art est un merveilleux médicament naturel !

Quand on pense aux effets de l’art sur la santé, on se réfère souvent à l’art-thérapie, une approche psychologique et sociale aidant un patient à s’exprimer par les arts. Mais la pratique ou même l’observation d’un art peut avoir une utilité médicale et un impact bénéfique sur la santé, dans un processus de guérison ou de mieux-être.

Les exemples de bienfaits sont nombreux :​​​​​​​

  • Soulagement de symptômes liés aux traitements contre le cancer.
  • Effets sur l’anxiété.
  • Diminution de la prise de sédatifs.
  • Amélioration de la mobilité.
  • Troubles alimentaires.
  • Pour les jeunes ayant des problématiques de santé mentale.
  • Névrose.
  • Burn out.
  • Problèmes relationnels.
  • Les enfants, dont le fonctionnement psychoaffectif et cognitif, sont particuliers (dys-TDH…)
  • Adolescence mal vécue.
  • Choc émotionnel.
  • Sentiment d’infériorité, d’incapacité.
  • Le bien-être des personnes âgées.
  • Un petit coup de blues, une déprime ou une dépression qui vous empêche d’avancer…

Cette liste n’est pas exhaustive et n’est qu’un aperçu des nombreux impacts des arts dans le milieu de la santé.

Dans chaque enfant il y a un artiste. Le problème est de savoir comment rester un artiste en grandissant. Pablo Picasso

 

Les milieux médicaux et sociaux prennent de plus en plus conscience de l’influence des arts sur les personnes en souffrance. Que ce soit petit ou grand maux, croiser les sciences et la santé avec le domaine des arts avantage un dialogue interdisciplinaire afin d’atteindre des objectifs.

Il en va de même pour l’éducation. Pourquoi pratiquer l’éveil artistique aux premiers âges de l’enfant et ensuite imposer uniquement l’ouverture vers les fondamentaux (sciences, français, mathématiques, langues).

Les arts sont rarement associés aux sciences de la vie, or ces deux domaines ont beaucoup en commun.

Pourquoi aux premiers temps de la vie nous faisons peindre, colorier, toucher puis ensuite abandonnons ces activités alors qu’on les utilise pour favoriser le développement des enfants ?

Plus l’enfant grandi plus il va percevoir les différentes couleurs, les nuances, les brillances, les contrastes et toutes ces teintes vont stimuler son imaginaire et faciliter l’expression.

 

Seuls les artistes et les enfants voient la vie telle qu'elle est. Hugo von Hofmannsthal

 

Le processus créatif que l’on examine en art-thérapie est plus intéressant, d’un point de vue médical, que le résultat final. Concentration, sens de l’observation, rigueur, patience, lâcher-prise, estime et confiance en soi font partie des nombreux bénéfices des activités artistiques. L’enfant exprime ses idées par un autre langage que la parole et fait ressurgir ce qu’il y a dans son inconscient tout en se recentrant sur lui-même.

Créer des choses, les imaginer, les voir se mettre en forme de ses propres mains lui apportent une grande confiance en lui et favorisent le dépassement de soi, la motricité fine et aide à développer des habilités sociales.

Et ce qui est bon pour le petit enfant l’est aussi pour l’enfant, l’adolescent et l’adulte. Alors, pourquoi nous priver de l’art alors que nous grandissons ?

 

En art, tout vient simultanément ou rien ne vient ; pas de lumières sans flammes. - Albert Camus

 

La peinture et le dessin

Peindre et dessiner sans se prendre la tête

Peindre et dessiner sont deux activités très agréables et assez faciles à pratiquer si l’on n’espère pas devenir un grand peintre du jour au lendemain où si nous ne sommes pas perfectionnistes. Encore que dans ce cas, l’art peut vous ramener à l’essentiel : votre plaisir. Ces activités ne sont pas onéreuses et ne demandent pas de talent particulier si l’on décide d’en faire un loisir. Il suffit d’un crayon ou d’un pinceau et d’un cahier pour commencer à produire ses œuvres. En art-thérapie, on parlera de productions.

La peinture et le dessin étant des activités très accessibles et enrichissantes, au-delà du plaisir que ces loisirs procurent, elles sont aussi extrêmement bénéfiques pour la santé.

Pour les personnes de type intuitif ou artiste, la peinture et le dessin permettent de développer la créativité dont elles font déjà preuve. Quant aux personnes de type rationnel ou analytique, cela peut aussi stimuler leur créativité et être plus ouvert ou plus apte à accepter ce qui n’est pas parfait ou rationnel.

 

L’œuvre d’art naît du renoncement de l’intelligence à raisonner le concret. Albert Camus

 

Amélioration de la mémoire

Les bienfaits de la peinture et du dessin pour la santé sont aussi non négligeables pour les personnes atteintes de pathologies telles que la maladie d’Alzheimer, des troubles de la mémoire ou pour les personnes âgées qui ne sont plus trop actives. En effet, malgré les efforts qu’ils doivent faire pour puiser dans leurs souvenirs, la peinture et le dessin peuvent jouer un rôle positif pour les aider à récupérer leurs facultés mémorielles. En faisant travailler leur cerveau grâce à l’imagination et la réflexion, on peut souvent noter une amélioration de leur état de santé. Ceci leur permet donc de continuer à pratiquer de nombreuses activités malgré la maladie.

 

Une œuvre d’art, c’est un monceau de cicatrices. – Jean Lurçat

Problèmes relationnels ou de communication

Parmi la longue liste des bienfaits pour la santé de la peinture et du dessin, on peut également entrevoir une amélioration de la communication avec les autres.

L’art permet en effet d’exprimer ses pensées et ses sentiments sans être dans l’obligation d’utiliser la parole, on peut projeter toutes ces émotions indescriptibles dans la peinture et le dessin. En utilisant ce moyen de communication pour dépasser ses limites personnelles ou ses appréhensions, il est ainsi possible de surmonter ses faiblesses, qu’il s’agisse de timidité, d’autisme ou d’autres handicaps.

En outre, la peinture et le dessin étant des processus continus, les personnes souffrant de ces troubles peuvent mieux contrôler le fil de leurs pensées, en un temps qui leur est propre, le temps de la production, ce qui peut s’avérer très utile pour leurs démarches vers un bien-être, une remise en action, ou des volontés futures.

 

L'oeuvre d'art, est une empreinte de l'âme. – Auteur inconnu

S’affirmer !

La peinture et le dessin peuvent également stimuler le développement de la pensée critique et la faculté à résoudre des problèmes. En fait, la peinture et le dessin permettent de se rendre compte qu’un problème peut être résolu de différentes manières. En prenant conscience des possibilités infinies que nous offre une simple feuille blanche, on développe sa capacité à penser de manière originale et innovante.

La peinture et le dessin ouvrent l’esprit. En effet, cela permet d’aborder différentes tâches avec créativité et efficacité.

Parmi les bienfaits pour la santé de la peinture et du dessin, les plus importants sont peut-être ceux qui touchent aux aspects émotionnels. Beaucoup de gens utilisent l’art pour évacuer le stress.

Les pressions que l’on subit dans la vie pouvant être éreintantes, on peut avoir recours à la peinture et au dessin pour se détendre. Cela permet de se libérer des tensions que l’on a accumulées en les exprimant par la couleur et le dessin. En quittant temporairement le monde des peurs et des préoccupations, on entre dans celui du plaisir et de l’enthousiasme.

Libérer son stress peut s’avérer très bénéfique pour réduire les risques de développer d’autres maladies physiologiques.

 

En art comme en amour, l'instinct suffit. - Anatole France

 

Modeles 1Et pour vous libérer du stress, j’ai une activité très ludique à vous proposer qui s’appelle le Zentangle ©

Normalement ça se prononce « zen-tèn-gueule », ça viens des Etats-Unis. Mais moi, je dis Zentangle… pour que tout le monde comprenne bien…

On le sait, les activités manuelles sont un outil formidable pour lâcher prise et se détendre. Le loisir créatif est la nouvelle activité Zen, aussi efficace que le yoga parait il. Et parmi ces loisirs nous trouvons les coloriages pour adultes et le Zentangle.

Contrairement au coloriage, pour le Zentangle, il s’agit d’un acte réfléchi qui modifie notre regard sur le monde. En pratiquant le Zentangle, vous verrez partout des formes géométriques…

 

L'art n'a pas de limite et aucun artiste ne possède la perfection. Ptahhotep

 

Je vous explique…

Le Zentangle est une technique accessible à tous, relaxante et récréative. Il s’agit de créer des dessins à partir de motifs structurés.

Bref, dessiner un Zentangle c’est l'art de méditer en gribouillant des motifs géométriques. Tracer des traits, suivre des courbes, remplir des zones procurerait détente, relaxation du corps et de l’esprit.

Pratiquer le dessin de Zentangles, permettrait, par la création de ces motifs répétitifs, de se concentrer puis de lâcher-prise, autrement dit, de se retrouver dans un état proche de celui de la méditation.

De nombreux psychologues et éducateurs s’intéressent aux bienfaits du Zentangle et de l’état méditatif qu’il génère. Ils ont notamment découvert que s’était d’un grand secours pour surmonter un traumatisme ou un deuil, regagner confiance en soi, ou encore développer l’expression personnelle. Comme souvent dans ce type de travail sur soi, chaque expérience est unique. Les effets bénéfiques du Zentangle seront donc différents pour chacun.

Le Zentangle est né de la rencontre de deux américains, l'un "Zen", Rick Roberts et l'autre "Tangle" se traduit par "gribouillage", Maria Thomas.

Comme c’est une invention qui nous vient des Etats-Unis, si vous souhaitez pratiquer le vrai Zentangle, celui de marque déposée, il vous faudra suivre une formation dans les réseaux des PCZ (professeurs certifiés Zentangle). Il n’y a malheureusement aujourd’hui qu’une formatrice française.

 

Tout homme a, a eu ou aura besoin d'un dessin​ pour faire passer son message. – Helbé

 

Modeles 3Dans cette méthode, il vous faudra tracer au crayon de papier un carré de 9 x 9 cm, puis y dessiner un trait selon votre inspiration (comme un fil qui tomberait sur votre feuille). Ce trait servira de base de construction à votre zentangle, il sera votre source d'inspiration. Ensuite, le but est de recouvrir toute la surface de cet espace de 9 x 9 cm en utilisant des formes simples comme des ronds, carrés, triangles, rubans. Le zentangle est censé rester en noir et blanc.

Autres restrictions : Ne pas tenter de reproduire un objet ou une figure connue mais plutôt laisser aller son imagination au fur et à mesure de l'avancée du dessin et ne pas le programmer. Vous ne devez pas se soucier du sens de lecture du dessin final, il doit pouvoir être regardé dans n'importe quel sens. Vous ne devez pas non plus effacer certaines parties et les recommencer : rien n'est "faux" dans le zentangle. Et vous devez utiliser une feuille blanche et un stylo noir…

Comme toute artiste qui se respecte, je pense que vous ne devez pas vous enfermer dans cette méthode restrictive et qu’il faut au contraire que vous y ajoutiez de la couleur et du figuratif et de vous-même.

Il vous faut d’abord vous entrainer sur des formes simples puis vous pourrez ensuite trouver de l’inspiration en regardant des sites comme Pinterest ou Instagram.

Mais Faut-il savoir dessiner pour créer son premier Zentangle?

Oui et non! C'est clair que si vous savez dessiner, c'est un plus ! Vous aurez plus de facilité et d'aisance pour vous y mettre que si vous ne savez pas dessiner. La bonne nouvelle c'est qu'il y a des techniques que l'on peut facilement apprendre, car le zentangle fonctionne sur la répétition de motifs simples et géométriques. En fait, il faut l'aborder un peu comme quand on gribouille sur un bout de papier tout en téléphonant !

 

Quelques motifs à télécharger

 

http://www.art-therapeute-oise.com/medias/files/zentangle-formes-1.pdf
http://www.art-therapeute-oise.com/medias/files/zentangle-formes-2.pdf
http://www.art-therapeute-oise.com/medias/files/zentangle-formes-3.pdf
http://www.art-therapeute-oise.com/medias/files/zentangle-formes-4.pdf
http://www.art-therapeute-oise.com/medias/files/zentangle-formes-5.pdf


 

 

 

Le savant généralise, l’artiste individualise. Jules Renard

 

Retournons sur les bienfaits de la peinture et du dessin, et voyons comment ces activités peuvent nous aider à mieux gérer nos émotions.

Peindre ou dessiner nous empêche de retenir des émotions dîtes négatives au fond de soi. La peur, la tristesse et la colère ne sont pas des émotions négatives, elles nous disent quelque chose, aussi il faut savoir les écouter afin de les transformer en émotion positive, la joie, la seule émotion que notre cerveau recherche perpétuellement. En peignant ou dessinant, vous laissez place à des pensées positives et des sentiments que les formes et les couleurs peuvent illustrer. En développant ses propres talents de peintre ou de dessinateur, parfois on en vient à produire de très bons résultats ce qui peut permettre de porter un regard positif sur ses capacités. Ces activités favorisent ainsi l’estime de soi et la confiance en ses propres capacités.

Grâce à ces bienfaits pour la santé de la peinture et du dessin, on peut également développer une personnalité plus optimiste et se sentir plus heureux. Le corps et l’esprit plus détendus, on peut ainsi mieux vivre.

Bref, la peinture et le dessin rendent heureux

 

Le vrai art, il est toujours là où on ne l’attend pas. – Jean Dubuffet

 

Par ailleurs, en déversant ses émotions parfois enfouies à travers l’art, on se libère de pensées pesantes. Il arrive même que la douleur physique disparaisse lorsqu’on se concentre intensément sur une peinture ou un dessin. C’est ce que des chercheurs nomment « l’état Alpha », ce qui signifie qu’une partie du cerveau réalise consciemment des activités tout en permettant à la partie inconsciente de s’exprimer. Un tel état peut également être généré par d’autres activités comme la prière, la musique ou la méditation. L'Alpha libère de l’énergie et revitalise la personne ce qui lui redonne de la force pour combattre la maladie ou la souffrance morale dont il est victime. Le processus de guérison peut être ainsi plus rapide et plus efficace.

Il n'est donc pas surprenant que la peinture et le dessin soient vivement recommandés aux personnes ayant vécu des événements douloureux tels qu’une situation de guerre ou une agression. En fait, de nombreux thérapeutes incluent ces activités dans le programme de leurs patients, les encourageant à libérer leurs émotions de cette manière. Les patients sont immergés dans un monde où ils se libèrent de tous les événements pénibles qu’ils ont subis de façon ou inconsciente, on me dit souvent "c'est magique". Mais il n'y a rien de magique là-dedans, en réduisant leur niveau de stress et leur anxiété émotionnelle, ces personnes retrouvent un équilibre et peuvent reprendre leur travail quotidien.

 

Un art qui a de la vie ne reproduit pas le passé ; il le continue. – Auguste Rodin

 

Compte tenu de ces différents bienfaits pour la santé de la peinture et du dessin, ces activités peuvent à l’évidence avoir un effet bénéfique sur l’intelligence émotionnelle d’une personne. Connaître, reconnaître et exprimer ses émotions à travers l’art permet de mieux comprendre ce que l’on ressent. En s’adonnant à la peinture ou au dessin, on peut ressentir de la joie, des sentiments de paix, d'amour, de sérénité, de bonheur.

La peinture et le dessin jouent un rôle positif sur la personnalité et la stabilité émotionnelle d'une personne, mais également sur son entourage. Je dis souvent aux parents qui m'emmènent leurs enfants en consultation de chercher également à aller mieux, car le bonheur d'un parent se reflétera sur son enfant. En permettant de mieux réagir aux émotions ressenties par les autres, les effets positifs de l’art rejaillissent également sur son environnement.

La personne qui pratique ces activités artistiques peut égayer les jours d’autres personnes et les aider à faire face aux difficultés qu’ils peuvent rencontrer. Oui, la joie est transmissible. Le fait qu’elle contrôle mieux ses émotions fait d’elle un excellent compagnon pour les gens avec lesquels elle interagit.

 

Tout art s’adresse aux sens, d’abord, plus qu’à l’esprit. – Francis Carco

Développement des sens

Peindre ou dessiner n’a pas seulement un impact positif sur nos facultés mentales, cela peut également nous aider à développer nos sens. C'est important pour pouvoir lâcher-prise. Il est essentiel de dynamiser le cerveau afin qu'il transmette de façon optimale les messages indiquant les actions que le corps doit effectuer. Il est crucial de stimuler cet organe afin d’améliorer les organes qu’il contrôle. Ainsi, en pratiquant la peinture et le dessin, on peut constater de nombreux changements positifs dans notre manière de percevoir le monde et d’y réagir.

L’art peut également améliorer les capacités motrices. Pour qu'un petit enfant évolue, on lui fait pratiquer toutes sortes de choses afin d'accroitre sa motricité. Il en est de même de l'adulte, le fait d’utiliser un pinceau ou un crayon permet, en effet, d’accroître l’efficacité des mouvements de la main. Grâce à l’amélioration des activités cérébrales, les signaux sont transmis de manière efficace du cerveau jusqu’aux neurones moteurs qui commandent les actions spécifiques devant être effectuées. Il en résulte ainsi une amélioration des capacités motrices.

Parmi les nombreux bienfaits pour la santé de la peinture et du dessin, on peut constater que ces activités permettent de devenir plus attentif aux détails de son environnement. En devenant plus réceptif à la lumière, l’obscurité, la couleur, l’ombre et bien d’autres propriétés de la peinture et du dessin, on développe ainsi ses facultés d’attention aux plus infimes détails. Les yeux s’entraînent à rechercher des motifs et des formes complexes auxquelles on ne prêtait peut-être pas attention auparavant. Ainsi, tandis que le cerveau développe ses capacités de concentration, chacun peut voir et apprécier le plus infime détail perceptible.

 

Écrire est toujours un art plein de rencontres. La lettre la plus simple suppose un choix entre des milliers de mots, dont la plupart sont étrangers à ce que vous voulez dire. – Alain

 

En ce qui concerne l’art d’écrire, là encore, cette activité est bénéfique pour notre santé.

Vous pouvez par exemple vous exercer à l’écriture expressive ?

L’écriture expressive se concentre sur les émotions. On épanche ses colères, ses peurs et sa tristesse sur papier sans faire attention à la forme, la grammaire ou l'orthographe. Exprimer ses pensées, ses sentiments par rapport à un fait plutôt qu’à faire le récit de l’événement lui-même oblige l'auteur à se concentrer sur ce qu'il ressent à l'instant présent et non plus à ce qu'il a vécu ou a peur de vivre. L’auteur déverse ainsi ce qu’il a sur le cœur.

Il y a près de 20 ans, une étude du très sérieux "Journal of the American Medical Association" montrait déjà que l’écriture pouvait avoir une influence réelle sur la souffrance physique. Des chercheurs avaient demandé à des patients atteints d’asthme ou d’arthrite de décrire le moment le plus difficile de leur vie. En face, un autre groupe devait simplement écrire leur programme de la journée. Résultat 4 mois après : ceux qui avaient planché sur leurs difficultés durant trois jours consécutifs, à raison de vingt minutes par jour, se sentaient mieux, prenaient moins de médicaments et consultaient moins leur médecin.

D’autres études américaines ont montré depuis que l’écriture expressive diminue chez les patients fibromyalgiques les douleurs physiques et la fatigue. Mais aussi qu’elle a un effet positif sur la tension artérielle et la fréquence cardiaque. Sources : Écrire pour guérir un peu.

 

Qui donc a dit que le dessin est l'écriture de la forme ? La vérité est que l'art doit être l'écriture de la vie. - Edouard Manet

 

Ecrire atténue les symptômes de la dépression.

On le sait depuis longtemps qu'écrire fait du bien au moral. Depuis nos premiers journaux intimes ou ont déversait ses émotions sur le papier, les événements difficiles, remplir les pages de nos doutes, de nos colères et tristesses, parvenir à les accueillir avec bienveillance…les écrire faisait du bien. Puis l'on grandit et l'on met au placard ces cahiers remplis de nos joies et de nos peines. Parfois on les reprend, tentant d'écrire notre biographie ou un roman dont on se reconnaît dans les personnages pour qu'il reste aussi des traces de notre passage sur terre.

Mais ce n'est pas la seule forme d'écriture qui fasse du bien. Plusieurs études sérieuses nous démontrent les bienfaits de l’écriture dite expressive sur des patients atteints de dépression majeure. L’une d’entre elles demandait notamment à un groupe de patients de décrire par écrit, 20 minutes par jour, pendant trois jours consécutifs, ce qu’ils ressentaient et de faire le récit d’événements traumatisants. Conclusion : cet exercice leur a permis d’aller nettement mieux, leur indice de dépression après ces sessions d’écriture a significativement baissé et cette amélioration a perduré quatre semaines après le test.

« Pour l’instant, les mécanismes à l’œuvre demeurent obscurs. Les chercheurs supputent que « l’écriture de soi » favorise une forme d'extériorisation individuelle et sociale. L’écriture permet de mettre des mots sur les émotions ressenties et modifie la mémoire de travail. » - Sylvie Gendreau, chargée de cours en créativité et innovation à Polytechnique de Montréal. Source : Vous êtes déprimé ? Écrivez !

 

L'écriture d'un journal est un plaisir solitaire. Un soulagement, plutôt. Un déversoir pour la rage. - Francine Noël

 

Écrire libère du stress

Coucher sur le papier un souvenir qui nous hante, confier à un carnet la tension liée à un événement stressant à venir… Écrire permet de prendre du recul face aux stress du quotidien. Mais là encore, ses vertus vont plus loin. Plusieurs chercheurs américains ont travaillé sur ses bénéfices pour la santé psychologique et tous ont montré que l’écriture expressive permettait d’améliorer la conscience et l’acceptation de soi, mais aussi de lutter contre les ruminations, les pensées négatives envahissantes, l’anxiété et les stratégies d’évitement, vous savez, ces actions que nous mettons en place pour échapper aux facteurs de stress et qui peuvent considérablement compliquer nos vies !! C’est prouvé : écrire fait baisser la pression et mieux encore, elle tend à nous rendre plus optimistes. Source : Une très belle thèse sur l'écriture expressive : L’écriture expressive et ses effets



Écrire est un acte d'amour. S'il ne l'est pas, il n'est qu'écriture. Jean Cocteau

Écrire améliore le sommeil

Ce sont bien souvent les soucis, les ruminations, les idées noires qui nous tiennent éveillés, parfois tard dans la nuit. Pour lutter contre les insomnies, vous pouvez utiliser le dessin zen (expliqué au début du dossier), mais vous pouvez également écrire. Une nouvelle étude du Journal of Experimental Psychology (États-Unis) vient de démontrer que tenir un journal et y écrire 5 minutes chaque soir avant d’aller se coucher permet de s’endormir plus facilement. Et pour que le sommeil vienne vraiment plus rapidement, remplacez l'idée d'écrire ce vous avez fait pendant la journée par votre liste à faire (la fameuse to do list) du lendemain, car ce sont les tâches inachevées qui occupent le plus de place dans notre esprit. Beaucoup plus en tout cas que toutes celles que nous avons terminées. Cependant, je demande souvent à mes patients de noter dans un carnet, chaque jour, tout ce qui s'est passé et leur a apporté de la joie. C'est aussi une belle façon de travailler sa positivité. Source : The connection between writting and sleep

 

L'écriture c'est le coeur qui éclate en silence. Christian Bobin

Écrire aide à atteindre ses objectifs

Définir précisément ses objectifs et les noter régulièrement est une première étape indispensable pour les atteindre. Le chercheur américain Dr Gail Matthews, de la Dominican University en Californie, a démontré en 2015 qu’écrire ses objectifs permettait d’augmenter ses chances de réussite de 42%. 

La raison en est simple. Noter est un premier pas, une forme d’engagement, parce que cela nous oblige à rationaliser, prioriser et nous rappelle le point à atteindre. En notant, nous sommes déjà dans l'action.

Mais ce n’est pas tout : prendre l’habitude d’écrire, chaque jour ou chaque semaine – que ce soit pour noter les fais joyeux qui se sont passé dans la journée, ou pour réaffirmer nos intentions - est un rituel qui permet de gagner en confiance en soi, en optimisme, en motivation, en rigueur : écrire tous les jours peut s’avérer une sacrée discipline pour qui n’y est pas habitué. Écrire est aussi une révélation créative. Et garder sur soi son carnet et une source d'inspiration fertile si peu qu'on l'agrémente de quelques dessins ou autocollants : « Un carnet bien tenu risque de nous surprendre comme un creuset fertile duquel surgissent, s’il est bien nourri, des idées qui risquent de nous étonner. Un tel carnet recèle des solutions imprévues et insoupçonnées. » (Sylvie Gendreau) -  Ce carnet nous permet de mettre en ordre ses idées, d'imaginer de nouvelles pistes en cas d’obstacles inattendus, de garder le cap et parvenir à réaliser ses objectifs.Sources : Study focuses on strategies for achieving goals, resolutions

 

“Écrire est semblable à respirer.” - José Carlos Llop

“Écrire c'est une respiration !” - Julien Green

 

La respiration en carré.

Puisque nous avons fini le chapitre sur la peinture et le dessin, nous allons terminer celui sur l’écriture par un exercice facile à réaliser chez vous : la respiration en carrée.

La respiration en carrée vous permet dans un premier temps de vous détendre avant de réaliser le travail d’écriture expressive. L’écriture expressive s’axe sur 4 facteurs fondamentaux : les facteurs cognitifs, les facteurs environnementaux, les facteurs motivationnels et les facteurs émotionnels. Tous ces facteurs étant liés à la personnalité des rédacteurs. Donc l’intelligence, la motivation, le style cognitif et l’anxiété sont des dimensions qui recouvrent des caractéristiques particulières du rédacteur comme sa possible appréhension à écrire, son éventuel blocage ou son flux créatif.

Dans l’exercice proposé, pas d’appréhension à avoir, vous êtes seul devant votre cadre et c’est à vous de déverser ce que vous souhaitez y déverser. Ensuite, si vous êtes accompagné d’un art-thérapeute, vous pourrez tirer des conclusions de ce que vous avez écrit et du temps ou des hésitations que vous avez pu avoir en réalisant l’exercice.

Comment cela se passe-t-il ?

Je vous conseille de regarder la vidéo jointe pour bien comprendre l’exercice. Vous mettrez dans le cadre tout ce que vous aimez faire, ce qui vous rend joyeux sans vous demander comment vous pouvez accéder à cette joie. Si malgré tout, en écrivant la phrase vous vous posez la question, écrivez-la sur une autre page. À la fin de l’exercice, voyez si vos freins sont nombreux à la réalisation de vos souhaits. S’ils le sont, voyez si ce ne sont pas des freins que vous vous imposez et dont vous ne pourriez pas vous libérer. Cherchez des solutions plutôt que de regarder les conséquences et vous rentrerez doucement dans la pensée positive.

 

“Écrire, c’est mettre en ordre ses obsessions.” - Jean Grenier/ Albert Camus

 

Écrivons un livre

Je vous parle aujourd’hui du site ecrivonsunlivre.com. Il s’agit d’un site d’écriture communautaire ou tout le monde écrit des histoires les uns à la suite des autres. Nous savons qu’en écrivant nous mettons beaucoup de nous, nos expériences, nos caractères, ce que nous aurions aimé être… Cette façon de procéder peut être également un exécutoire et une façon de vous libérer de ce qui vous pèse. En écrivant sous couvert d’un personnage vous pouvez déverser tout ce que, dans le monde réel, vous n’arrivez pas à dire.

Et si vous vous sentez l’âme d’un auteur, ecrivonsunlivre.com vous donne des conseils en écriture qui vous permettront de, peut-être, commencer votre propre roman ou autobiographie. Là encore un art-thérapeute spécialisé dans l’écriture peut vous aider, vous aiguiller et vous libérer ainsi de la souffrance que vous gardez en vous. Mais attention : l’écriture peut très vite devenir une passion !

Ecrivonsunlivre.com un site d ecriture collective

 

Les bienfaits de la musique sur la santé

 

La musique réconforte le cœur et nous met dans de bonnes dispositions. - Proverbe chinois

La musique régule notre stress​

Le stress… un petit mot que chacun d’entre nous utilise pour tout ou presque. Mais qu’est-ce que le stress réellement ?

Cette notion est introduite en médecine en 1936 par le Docteur Hans Selye, endocrinologue à l’Institut de Médecine et de Chirurgie expérimentale (Université de Montréal Canada). Sa définition est attachée à la physiologie et à la psychologie : « Agression de l’organisme par un agent physique, psychique, émotionnel entraînant un déséquilibre qui doit être compensé par un travail d’adaptation ; agent qui agresse ; tension nerveuse, contrainte de l’organisme face à un choc (événement soudain, traumatisme, sensation forte, bruit, surmenage) ; état d’une personne soumise à cette tension ».

Le mot « stress » peut donc provenir de

  • l’agent qui provoque la réaction;
  • la réaction elle-même;
  • l’état résultant de la réaction

Dans la mécanique du corps humain, les manifestions physiques du stress sont fortement rattachées à l’action hormonale. Au moins cinq hormones sont en cause :

  • la noradrénaline, précurseur de l’adrénaline, est libérée par les glandes surrénales dans la circulation sanguine. Elle favorise la contraction des vaisseaux sanguins et contribue donc à augmenter la pression artérielle et la fréquence cardiaque ;
  • le cortisol, sécrété par les glandes surrénales régule la tension artérielle, les fonctions cardiaques et immunitaires, et fournit au cerveau l’énergie suffisante pour le préparer face au stress ;
  • l’adrénocorticotrophine (ACTH) est sécrétée par l’hypophyse, elle-même active sous l’influence d’une hormone libérée par l’hypothalamus. L’ACTH circule alors dans le sang et provoque la libération de cortisol au niveau des glandes surrénales ;
  • l’ocytocine, hormone du lien social et de l’attachement, régulateur de l’anxiété, est produite principalement par l’hypothalamus (elle y joue aussi un rôle de neurotransmetteur) et passe dans le sang au niveau de l’hypophyse pour être distribuée vers les organes ;
  • la vasopressine hormone antidiurétique, augmente la perméabilité à l’eau et diminue donc le volume des urines, régule la pression sanguine en tant que vasoconstricteur, joue un rôle dans l’anxiété.

Mais comment gérer son stress ?

  • Savoir écouter son corps et son psychisme pour détecter les premiers signes des effets néfastes du stress ;
  • Apprendre à reconnaître les agents stressants qui nous entourent (perception individuelle) ;
  • Comprendre nos réactions face aux agents stressants ;
  • Trouver une activité « canalisatrice de stress » correspondant à chaque agent stressant.
  • Relaxation mentale : méditer, se relaxer, écouter de la musique, peindre, écrire, parler avec des amis.

Par exemple écouter de la musique produit un effet similaire à la méditation et est bénéfique sur le stress.

  • Relaxation physique : pratiquer une activité physique, marcher, courir, faire du vélo, de la natation, faire le ménage, jardiner, pratiquer du fitness du Yoga du Tai Chi sont des pratiques qui conjuguent mouvements, maîtrise du geste et concentration.

La respiration profonde apporte une oxygénation et stimule le système parasympathique qui réduit le rythme cardiaque et favorise l’apaisement.

Pour en revenir à la musique, lorsque vous en écoutez dans une situation stressante, elle vous calme, elle vous apaise. Elle réduit l’anxiété et vous permet de mieux appréhender les événements. La musique agit sur nos émotions et les régule. Elle agit sur la libération de cortisol (hormones du stress). D’ailleurs des neuroscientifiques Britanniques ont conçu une musique qui permettrait de diminuer l’anxiété globale de 65%. Elle aurait également des effets sur la fréquence cardiaque et la diminution de la pression artérielle. On vous laisse écouter…

 

La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée. Platon

La musique augmente notre bien-être et nous rend heureux

La musique réduit la libération de cortisol, cette hormone qui libère des doses de sucre dans l’organisme et que nous mettons un temps fou à évacuer. Moins de cortisol et on se sent tout de suite mieux. Aussi, lorsque l’on écoute une musique qui nous plaît, on libère des endorphines, de gentilles hormones (les mêmes que lorsque l’on vient de s’épuiser pendant 40 minutes à courir, difficile à croire…) qui favorisent très nettement la bonne humeur.

Selon le site de doctissimo voici la liste des 10 musiques qui nous rendraient heureux :

  1. QUEEN - Don't stop me now
  2. ABBA - Dancing queen
  3. THE BEACH BOYS - Goog vibrations
  4. BILLY JOEL - Uptown girl
  5. SURVIVOR - Eye of the tiger
  6. CYNDI LAUPER - Girls just want to have fun
  7. BONJOVI - Livin' on prayer
  8. GLORIA GAYNOR - I will survive
  9. KATRINA & THE WAVES - Walking on sunshine 
  10. THE MONKEES - I'm a believer

http://www.doctissimo.fr/psychologie/diaporamas/science-chansons-qui-rendent-le-plus-heureux 

 

La musique est un beau refuge contre l'imperfection du monde et la déchéance du corps. - Mathias Enard

La musique stimule la mémoire

Que se passe-t-il dans le cerveau quand nous écoutons de la musique ?

Dire qu’il se passe une véritable « symphonie neuronale » n’est pas du tout exagéré, car l’écoute musicale mobilise de nombreuses régions du cerveau, même pour une personne n’ayant pas fait d’études de musique. Les régions auditives (temporales) établissent un dialogue important avec les régions motrices (régions préfrontales, mais aussi sous-corticales, autrement du cortex), et c’est en cela que la musique nous donne facilement envie de danser. La musique est aussi continuellement évaluée dans notre cerveau par rapport au plaisir ou au déplaisir qu’elle peut nous procurer, et cela implique un réseau cérébral complexe que l’on appelle « circuit de la récompense ». L’activité de ces régions produit la libération de substances telle que la dopamine lorsque le plaisir est présent, ce qui nous fait nous sentir bien.

L’analyse perceptive de la musique s’associe avec un travail de la mémoire, en effet, des études de neuroimagerie que nous montrent que la mémoire musicale sollicite plus largement le cerveau que la mémoire du langage. La simple écoute de musique produit les mêmes effets, même à long terme, qu’une activité de méditation beaucoup plus active. C’est pour cela qu’à chaque séance d’art-thérapie je mets une musique de fond.

L’une des preuves de l’efficacité de la musique sur l’apprentissage est de réciter en musique les leçons : nos capacités cognitives sont mobilisées et bien que l’on soit en train d’apprendre, notre cerveau est mis en branle de manière plus globale, ce qui fait que l’on retient mieux.  Pratiquer de la musique tout au long de sa vie pourrait avoir des avantages pour lutter contre le vieillissement du cerveau. Par exemple, l’aire de Broca, qui sert notamment à produire et comprendre le langage, est moins rétrécie chez les musiciens seniors aguerris. Les spécialistes estiment également que jouer de la musique pourrait contribuer à retarder ou affaiblir l’apparition des symptômes de la maladie d’Alzheimer. Souvent, une mélodie, une note éveille en eux un souvenir même vague, et ce n’est pas rien, la mémoire musicale étant plus persistante que les autres. Par ailleurs, on ne peut dénier son effet profondément apaisant sur ces derniers (des ateliers musicaux sont souvent organisés à des fins de relaxation).

 

La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. - Friedrich Nietzsche

 

La pratique d'un instrument améliore la plasticité du cerveau

Jouer d’un instrument est une activité très complète, qui a des effets bénéfiques sur le plan intellectuel et cérébral. À force de s’entraîner, les musiciens assidus auraient même un cerveau différent de la moyenne.

Faire de la musique est une activité extrêmement complète, qui mobilise de multiples zones cérébrales. Les spécialistes considèrent en effet cet art comme une sorte de langage, un système de communication qui déclenche dans notre cerveau toutes sortes de mécanismes. L’hémisphère droit et l’hémisphère gauche sont impliqués dans l’analyse des sons et des rythmes que nous entendons. C’est donc un réseau largement distribué qui s’active. Jouer d’un instrument fait appel à beaucoup de fonctions cognitives. Un pianiste, par exemple, mobilise des facultés auditives bien sûr, mais aussi visuelles, afin de lire la partition et regarder ses mains. Des facultés de proprioception interviennent également, de manière à placer et bouger correctement ses doigts sur le clavier. Finalement, il fait appel à son ressenti pour transmettre des émotions via la musique qu’il crée.

«De manière générale, être musicien améliore notre attention et notre mémoire de travail», constate la Pre Clara James, neuroscientifique à la Haute École de Santé de Genève

L’apprentissage de la musique aurait un impact sur la structure et le fonctionnement de différentes aires du cerveau. En plus d’améliorer la sensibilité auditive de l’élève, ses capacités motrices et attentionnelles sont également touchées par cette progression. Même que (vous vous en doutiez) nous ne sommes pas à l’origine de cette trouvaille et elle est très largement vérifiable en étudiant le cerveau d’un musicien professionnel et de tout à chacun.

 

Les mots sont des notes de musique. Fabrice Luchini

La musique favorise l'apprentissage du langage à la suite d'une lésion cérébrale

La musique joue un rôle très important dans l’apprentissage de notre langue maternelle, mais aussi des autres langues. En effet, enfants, nous pouvons imiter le rythme et la structure musicale de notre langue maternelle bien avant de pouvoir prononcer les mots et de les comprendre. La plupart d’entre nous sommes capables de nous souvenir des chansons et des comptines qu’on nous a apprises à l’école maternelle, car la musique nous aide à retenir des mots et des expressions bien plus efficacement.

Mais à  la suite d’un AVC par exemple, certaines personnes sont atteintes d’aphasie (troubles de la parole). Il a été démontré que l’écoute de la musique permettait à ces derniers une rééducation plus efficace : en effet, les patients ont tendance à répéter les mots et phrases en chantant. Mais ce n’est pas tout, la pratique d’un instrument lui serait également utile pour retrouver ses capacités motrices plus rapidement.

 

La musique adoucit les mœurs. - Anonyme

 

La musique peut avoir un effet antidouleur.

La fibromyalgie, ou "maladie de la douleur" reste difficile à soigner. Écouter de la musique dans un cadre médical, ce que l'on appelle la musicothérapie, permet de soulager ceux qui en souffrent. Un antidouleur efficace et sans effet secondaire !

La musique n’adoucit pas que les mœurs. Selon plusieurs études récentes, elle améliore le quotidien des personnes qui souffrent de fibromyalgie, quels que soient leur âge et l’ancienneté de leur maladie. Ce syndrome chronique se traduit par des douleurs dans tout le corps, handicapantes et souvent difficiles à apaiser, associées à des troubles du sommeil et à une grande fatigue.

Bien que le mécanisme ne soit pas encore totalement décrypté, la musique semble, en effet, induire une perte de sensibilité à la douleur (analgésie). Des neuroscientifiques ont même observé par IRM que cinq minutes d’écoute suffisent à avoir un impact sur le cerveau ! « La musique vient contrecarrer le message douloureux. Elle réduit aussi le stress et l’anxiété, deux émotions qui amplifient la douleur », explique Stéphane Guétin, psychologue musicothérapeute, et l’un des premiers à avoir validé cette thérapie auprès de patients fibromyalgiques.

Dans le cadre d’une opération chirurgicale par exemple, la musique détourne l’attention des malades des bruits bien stressants comme le perceptible vrombissement des outils de surveillance, ou autres bruits bien perturbants. À noter que même lorsque le patient est inconscient, la musique aurait un effet relaxant sur ce dernier.

 

Quand on compose de la musique, on est à l’intérieur de soi. - Charlélie Couture

La musique permet de bien se concentrer

La musique est une source intarissable d’inspiration dans tout ce que nous entreprenons. Cependant, son utilisation au travail divise, car si certains ne peuvent se passer de leur casque au bureau, aussi bien pour se concentrer que pour se détendre, pour d’autres, il est impossible d’écrire un mot s’il y a une mélodie environnante.

Nombreux sont les chercheurs qui ont étudié la question de la productivité en musique, et les résultats sont sans appel : la musique agit sur notre cerveau de manière bénéfique, mais sa consommation est très personnelle, alors pour en faire son meilleur allié, il faut savoir bien la choisir, et la doser. Comment ?

La musique permet d’accroître nos capacités. Lorsque l’on écoute de la musique, plusieurs zones de notre cerveau sont sollicitées en permanence, et principalement des régions liées à l’apprentissage des connaissances et à la mémorisation, comme l’hippocampe. De ce fait, les circuits de la mémoire sont constamment stimulés, ce qui permet à notre cerveau d’être mis en alerte, les tâches intellectuelles nous paraissant ainsi moins fatigantes.

Surtout lorsque l’on a recours à de la musique binaurale (Le cerveau produit un phénomène perçu comme des pulsations de basse fréquence du volume sonore, lorsque deux sons de fréquences légèrement différentes sont présentés indépendamment à chaque oreille du sujet (par exemple à l'aide d'un casque stéréo). Si la différence entre les deux fréquences est de 4 Hertz, le sujet entendra 4 battements par seconde.) : elle favorise l’entrée dans différents états de conscience et notamment la concentration. En fait, il faut s’intéresser à l’activité de notre cerveau qui fonctionne selon plusieurs rythmes cérébraux. Lorsque l’on en écoute, un son est diffusé dans l’oreille sur une fréquence spécifique et un autre sur une autre fréquence est diffusé dans la seconde oreille : leur mélange nous fait percevoir un troisième son absent de la bande musicale : c’est à la réception de ce son que le cerveau modifiera son rythme cérébral en fonction des fréquences utilisées ; certaines permettront de stimuler la concentration par leurs effets dynamisants. 

 

Un chant d’amour est comme une caresse mise en musique. - Sigmund Romberg

La musique rend beau

 

De nombreuses théories courent sur l’origine de la musique, qui existe dans toutes les cultures depuis au moins 40.000 ans. L’une d’entre elles est que la musique servirait dans la parade amoureuse ! Ce type de théorie, posée entre autres par Darwin en 1871 dans «La filiation de l’homme et la sélection liée au sexe», revient au goût du jour: des chercheurs de la Faculté de Psychologie de l’Université de Vienne ont voulu savoir si écouter de la musique modifiait l’attirance sexuelle et la beauté perçue d’un visage.

Mais associé à de la musique, un visage masculin devient plus attirant pour les femmes hétérosexuelles. Cet effet n’est pas observé chez les hommes envers les visages féminins. Les femmes seraient-elles des êtres plus sensibles…

Messieurs, vous devenez soudainement plus attrayant physiquement lorsque vous pratiquez de la musique. Vos boutons disparaissent, vos cheveux brillent d’un éclat extraordinaire et une aura de magnificence vous suit partout où vous allez.

 

 

 

 

Un an pour prendre soin de vous

Ajouter un commentaire