31 octobre - Octobre rose - Dossier complet

31 octobre : octobre rose - Dossier complet

Octobre : Octobre rose - l'histoire d'un cancer

L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre. Antoine de Saint-Exupéry, Le petit prince

J’ai entendu une personne me dire « tous les ans c’est pareil », octobre arrive et paf : on nous bassine avec octobre rose. Effectivement, nous entrons dans le mois d'octobre qui, depuis quelques années, prend la couleur rose... Voir la vie en rose malgré tout...

Si comme moi, vous avez été touché de plein fouet par cette maladie, je vous invite à consulter se dossier.

L'art-thérapie est dans ce cas une très belle aide pour affronter cette maladie avec plus de sérénité. Je le sais, car je l'ai vécu, et je l'ai bien vécu grâce à l'art.

« La force n'est pas dans les jambes, mais dans le courage. » Proverbe allemand

C’est voir la vie en rose malgré tout… Mais du moment où on vous annonce cette maladie, de façon plus ou moins violente, et parfois avec récidive, la vie est plutôt morose pour les femmes atteintes du cancer du sein. Analyses, traitements, analyses de nouveau, chimio, rayons, opérations, reconstruction, perte des cheveux, fatigue physique et morale… on comprend mieux avec cette maladie le terme de « patient ». Parce que de la patience, il en faut !

J’ai entendu hier une personne me dire « tous les ans c’est pareil », octobre arrive et paf : on nous bassine avec octobre rose. Certes, mais ça me hérisse tout de même le poil que d'entendre ça... Les femmes ont besoin, en plus des traitements médicaux, de soutien et d’écoute, et puis, si vous n'êtes pas concerné aujourd'hui, dîtes-vous bien que vous risquez de l'être demain, que ce soit vous, votre soeur, votre femme, votre mère, une amie... car si cette maladie en rend quelques-unes plus fortes, les autres s’en sortent avec toujours un zest de souffrance amère, ne serait-ce que dans le changement de leur corps.

Alors un peu de compréhension ou même de compassion ne font pas de mal.

Surtout que lorsque l'on apprend que l'on a cette maladie, tout le monde nous appelle, et tout le monde connaît quelqu'un à qui c'est arrivé, de façon plus ou moins tragique, et nous, au bout d'un moment, on a envie de dire stop ! Leurs histoires ne sont pas notre histoire alors laissez-nous maîtresses de nos réactions face à cette épreuve qui nous arrive en pleine gueule. Et je vous parle en connaissance de cause. On en arriverait même à fuir ses amis, jusqu'à ce que cela passe, et que plus personne ne nous appelle. L'un dans l'autre, on apprécie la paix...

Étant Art-thérapeute et ayant moi aussi subi cette mésaventure, j'ai très vite compris qu'il me fallait retourner vers la joie. Après le coup de massue et une digestion qui laisse beaucoup d'aigreur dans l'estomac, on apprend rapidement à vivre avec parce que l'on n’a pas le choix. Je vous parlerai donc, ce mois-ci, plus de ces femmes qui ont pris le dessus et des actions ou moyens qui existent pour que vous, mesdames, qui souffrez de cette maladie, soyez plus fortes que jamais et non désorientées ou déprimées.

«  Le courage ne consiste pas à braver la mort, mais à lutter contre l'infortune. »  Proverbe latin

 

Le cancer du sein est le cancer à la fois le plus fréquent et le plus meurtrier chez la femme en France. L'institut national du cancer considère qu’une femme sur 8 y sera confrontée au cours de sa vie et selon l’Institut de veille sanitaire (InVS), 53.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.

Mais les progrès, tant au niveau du dépistage que de la prise en charge médicale, font qu'aujourd'hui, plus de 3 cancers du sein sur 4 sont guéris.

C'est sûrement pour cette raison que cette maladie semble moins inquiéter les Français.

Dans un ordre plus général, six mois après le diagnostic d’un cancer, quel qu’il soit, 22% des patients (soit environ un patient sur 5) sont touchés par un syndrome de stress post-traumatique.

Cet état d’anxiété intervient à la suite d’un événement grave et se traduit par différents symptômes tels que l’insomnie, la peur ou l’irritabilité. C’est une étude menée auprès de 469 patients dans un centre de traitement du cancer en Malaisie. Après 4 ans, ils sont encore 6,1 % à être atteints de ce syndrome qui nécessite une prise en charge adaptée afin de garantir le bon déroulement du cancer, et là encore, l’art-thérapie peut aider les patients à mieux vivre la situation.

 

L'essence de la féminité est d'aimer absolument d'être une femme. Madonna

 

Les femmes seraient donc plus fortes à la douleur que les hommes certains pensent que c'est parce qu'elles donnent la vie, mais ce n’est pas pour autant qu’elles l’apprécient, la douleur ! Alors, sachez que même si elles n’ont pas de soutien, un peu de compréhension ne leur fait pas de mal, bien au contraire. Il faut donc comprendre ce qu’est cette maladie.

D’abord, elle touche la féminité, même s’il y a de moins en moins de danger de mort parce que le dépistage se fait de façon plus précoce dans la plupart des cas, et les médecins se veulent très rassurants à ce sujet, on perd, la plupart de temps un sein, ou bien il est déformé, et, lorsque la chimio s’en mêle, on perd aussi ses cheveux.

Parce que j’en reçois à l’atelier des patientes qui ont été malmenées et j’en ai croisé d’autres où leur prise en charge a été plus que médiocre avec un manque cruel d’information. Ce n’est pas que moi qui le dis, on en parle également dans les hautes sphères :

« Sur les 70 % de femmes qui ne font pas de reconstruction mammaire après une mastectomie, 60 % n’ont pas reçu d’information complète et/ou de qualité, déplore la sénatrice Florence Lassarade (LR), auteure d’un rapport sur le sujet. Pour 9 % de ces femmes, la reconstruction n’a même pas été proposée… »

 

 

« La féminité n'est pas une incompétence. Elle n'est pas non plus une compétence ». Françoise Giroud

 

Si le projet de loi sur la reconstruction mammaire vous intéresse en voici des extraits :

 

Article 2 (art. L. 1521-2 et L. 1541-3 du code de la santé publique)- Coordinations

Objet : Cet article procède à des coordinations dans le code de la santé publique.

 

L'article 2 vise à procéder aux coordinations rendues nécessaires dans le code de la santé publique par les modifications apportées à l'article L. 1111-2 du même code par l'article 1er de la proposition de loi, afin d'en tenir compte pour son application dans les collectivités ultramarines.

Votre commission a adopté un amendement n° COM-2 de réécriture globale de l'article 2.

Votre commission a adopté l'article 2 ainsi rédigé.

 

EXAMEN EN COMMISSION

Mme Catherine Deroche, auteur de la proposition de loi. - Cette proposition de loi, que j'ai déposée avec les présidents Alain Milon et Bruno Retailleau, a été cosignée par nombre de nos collègues des groupes Les Républicains et Union centriste. Elle vise à renforcer l'information des patientes sur les techniques de reconstruction mammaire en cas de mastectomie.

L'annonce du diagnostic ouvre une période douloureuse et difficile. La perspective d'une mastectomie est elle aussi violente ; elle fait naître un sentiment de mutilation. Un grand nombre de patientes ne font pas appel à une reconstruction mammaire. Celle-ci relève d'un choix personnel - loin de moi l'idée de de porter un jugement quelconque sur une femme qui ne l'accepterait pas. Mais on s'est aperçu que l'information sur une reconstruction ultérieure était parfois mal donnée. En outre le chirurgien chargé de la reconstruction n'est pas forcément celui qui a réalisé l'intervention initiale de traitement du cancer du sein.

Mme Florence Lassarade, rapporteure. - Près de 59 000 nouveaux cas de cancers du sein ont été diagnostiqués en 2017. Selon la nature du cancer, infiltrant ou in situ, une mastectomie intervient dans 23 % à 31 % des cas. Selon une étude de l'Observatoire sociétal des cancers de 2014, 64 % des femmes interrogées s'estiment mal informées sur le processus de reconstruction mammaire. (…)L'annonce du diagnostic est un moment suffisamment anxiogène pour que certaines patientes n'aient pas envie de parler de reconstruction. Il faut déjà qu'elles acceptent le diagnostic. La place des oncopsychologues à cet égard apparaît centrale et nous ne pouvons que regretter que tous les établissements ne proposent pas un accompagnement psychologique de qualité. (…) Une série de facteurs peuvent venir entraver le processus de décision libre et éclairée de la patiente. Au vu de la haute technicité des procédures de reconstruction, on peut aisément comprendre qu'un oncologue ou un chirurgien ait développé une expérience de pointe sur seulement l'une d'entre elles et ne soit pas toujours en mesure d'apporter une information complète sur l'éventail des possibilités offertes à la patiente.

En outre, des difficultés d'ordre socioéconomique et géographique conduisent à des inégalités dans l'accès à une information de qualité.

 

Toute existence connait son jour de traumatisme primal, qui divise cette vie en un avant et un après. Stupeurs et Tremblements - Amélie Nothomb

 

Des avancées bien identifiées par les personnes interrogées, qui sont 84% à considérer que le cancer du sein se guérit de mieux en mieux. Et pour 64% d'entre elles, cette maladie se vit de mieux en mieux.

Comment je prends en charge les patientes qui me consultent lorsque cette maladie les atteint ?

Je cherche tout simplement à se qu’elle se retrouve comme elles étaient avant. Dans ce cas, on ne va plus chercher dans un traumatisme lié à l’enfance, mais plutôt leur faire comprendre que la vie continue malgré cela et que l’on ne se refait pas une nouvelle vie, bien que souvent c’est ce qui arrive. Car le cancer peut aussi vous rendre plus forte. Pourquoi ? Parce que vous prenez conscience de votre existence et que cette prise de conscience vous oblige à vivre dans l’instant présent, ce fameux instant présent nécessaire lorsque l’on est atteint par cette maladie.

On se retrouve dans l’optique de mettre fin aux projets et ce qui nous exaspérait au paravent nous semble maintenant très futile. La vie reste en suspens et l’on subit en étant dans l’obligation de faire confiance, on se sent tellement démuni et impuissant. Bien sûr on a peur du futur, on sait que l’on va passer pas des moments pas vraiment drôles et c’est là que l’art-thérapie va jouer son rôle : vous ramener à l’instant présent, vous donner cette bulle d’oxygène nécessaire pour ne pas sombrer dans le pessimisme et vous donner l’envie de poursuivre avec des projets de vie.

 

Je parle d'abord d'intelligence émotionnelle

 

La conscience est la lumière de l'intelligence pour distinguer le bien du mal. Confucius

 

Vous devez avoir pleine conscience de ce qui se passe en vous, il faut vous connaître, connaître vos forces et vos faiblesses, savoir si vous agissez avec de l’estime de vous, de la confiance en vous et de l’affirmation.

C’est en cela que l’art-thérapie peut vous aider.

· Pensez à ce que vous avez à faire comme quelque chose de facile

· Décidez de ce que vous voulez et pas de ce que vous ne voulez pas

· Remplacez les mots négatifs par des mots positifs

 

Ayez conscience de vous.

 

La souffrance mène vers la connaissance de soi-même; renverser les portes de son inconscient : évaluer ses pensées, ses actions, son ego ! Auteur inconnu

 

Portez une attention particulière à vos pensées, émotions et comportements.

Le niveau cognitif (les pensées), comportemental et émotionnel sont reliés entre eux et s’influencent mutuellement. Remplacez vos idées négatives et les comportements inadaptés qui génèrent des conséquences néfastes sur votre bien-être.

Mettez L’accent sur les causes actuelles de la situation problème (l’ici et le maintenant)

Une meilleure conscience de soi permet de

Ø Mieux connaître ses émotions

Ø Connaître ses qualités et ses défauts

Ø Repérer ses limites

Ø Prendre du recul face aux situations difficiles

Ø Agir et non réagir

 

« Au pied de la falaise, n'abandonnez jamais. La vie est un combat que chacun d'entre nous doit gagner ». Laurent Denancy

 

 

Un petit exercice :

Exercice : faites une liste de vos qualités et défauts.

Exemple : Qualités : à l’écoute, généreux, organisé, accessible, agréable… Défauts : blessant, borné, autoritaire, amorphe…

Est-ce que ces qualités peuvent vous aider dans votre combat ?

Est-ce que ces défauts peuvent vous aider dans votre combat ?

Acceptez le positif et transformez le négatif.

Peut-être que ce que vous croyez être un défaut peut s’avérer être une qualité dans votre combat, tournez-le à votre avantage.

 

Evacuer sa charge émotionnelle – Peur – colère - tristesse

 

« Face à un problème, si je peux faire quelque chose, il est utile de m’inquiéter, si je ne peux rien faire, il n’est pas utile de m’inquiéter. » Le Dalaï Lama

 

L’émotion se manifeste en quatre étapes

- La charge

- La tension

- La décharge

- La récupération

Par exemple, en ce qui concerne la colère, qui est un signe d’affirmation de soi, il est heureux d’exprimer à l’autre ce que l’on ressent de manière positive et constructive. Il faut la gérer avec respect, il faut qu’elle fasse avancer les choses.

En vous affirmant, vous prendrez une place dans le monde et au même cas, vous vous donnerez une place importante.

Si vous agissez comme si vos sentiments de comptent  pas, vous finirez par penser que vous ne comptez pas.

L’émotion c’est un signal qui ne dure que quelques secondes et le sentiment c’est le temps que vous accordez à ce signal. Donc, le bonheur, c’est le temps que vous accordez à votre joie.

Lorsque l’on sourit, même si on se force, on produit de la sérotonine et de la dopamine qui provoquent un sentiment de bonheur.

 

“La parole reflète l'âme.” Sénèque

 

Marre d’entendre ça !

« Ce n’est qu’un petit cancer ! »

« Tu gardes le moral ! »

« C’est arrivé à une amie qui…. Blablabla… »

« Ça y est, t’es guérie maintenant ! »…

C’est petites phrases maladroites, mais dites pourtant avec bienveillance qui viennent vous exacerber sortent surtout de la bouche de personnes qui ne savent pas quoi dire pour vous montrer leur soutien.

Et puis, le cancer vous rend susceptible, surtout au début. Car ces paroles traduisent surtout les angoisses de ceux qui les prononcent, mais elles arrivent avec une grande violence sur les patients. Et puis les peurs des uns et des autres en rajoutent aux peurs et angoisses des personnes atteintes du cancer du sein.

Et la petite question : « ça va ? Tu gardes le moral ? » Poser cette question c’est lui interdire toute faiblesse et de lui imposer de sourire en permanence. Pour certaine cela peut même paraître égoïste « Garde le moral parce que je n’ai pas envie d’entendre tes jérémiades… » et il devient donc presque impossible d’exprimer ses souffrances.

Et « le mental, ça fait tout ! ». On le sait qu’un bon mental est mieux pour se soigner sainement, mais cette phrase peut signifier également que si l’on n’arrive pas à guérir, cela devient de notre faute, cette phrase est culpabilisante.

Alors, que dire ?

Ne dites rien, soyez présent, c’est tout !

 

“Évite que ta parole ne devance ta pensée. ” Chilon

 

Parmi les autres réactions de l’entourage qui font mal vient également le « D’où ça vient ? Un choc psychologique, c’est héréditaire ? »

En fait, ça rassure les gens de savoir ce qu’a pu déclencher ce cancer, et de plus en plus on met en avant des chocs psychologiques : un divorce, un deuil… Mais le problème de cette remarque c’est que ça rend complètement responsable la patiente, cette remarque réveille sa culpabilité.

Et puis, lorsque l’on subit une chimio et que ça se voit, viennent les remarques blessantes : « Tu ne mets pas de perruque ? » « Le bandeau c’est pas super beau… » ou au contraire « Tu portes bien le bandeau ! ». Oui, mon cancer se voit et ces remarques sont agressives, de même que de parler de la reconstruction mammaire suite à une mastectomie.

Là encore, c’est une manière qu’on les proches de faire rempart à la maladie, si les symptômes sont cachés, on a moins peur, ou on a moins honte.

Et une fois que l’on a passé tout ça, vient le temps du « T’es guérie maintenant ! ». Et là, on a obligation de passer à autre chose, mais la peur reste toujours bien présente. C’est une remarque qui oblige le patient à reprendre sa vie d’avant, mais elle n’existe plus… et peu de personnes de l’entourage en consentent. On a passé l’épreuve avec brio, on a notre diplôme, alors, non, on ne peut pas vivre comme avant, on en sort ou plus fort ou avec des angoisses ou des peurs, la digestion est très longue.

Et puis quand on a été « chouchouté » pendant un long temps et que l’on se retrouve maintenant, « normale », « comme avant », il reste pour les patientes un travail psychologique à effectuer avant que la bataille ne soit vraiment gagnée.

 

Le stress est le cancer de l'esprit. Frédérique Carol

 

Alors ? Le cancer rime-t-il avec le stress ?

 

Souvent on entend des témoignages disant « mon cancer, c’est moi qui me le suis provoqué… ».

Mais du côté scientifique, rien n’est moins sûr. Le Dr Stéphane Locret, directeur du collège scientifique de la Fondation Ramsay Générale de Santé est clair à ce sujet « Aucune étude sérieuse ne permet d’affirmer qu’il existe un lien entre stress psychologique et cancer ».

En avril 2009, une revue scientifique a publié la synthèse de 2 études à ce sujet : « Dans l’état actuel des connaissances, il paraît difficile de conclure à la responsabilité des événements stressants de la vie, d’un type de personnalité particulier ou d’une dépression dans l’apparition de certains cancers ».

Alors, d’où vient cette croyance ? Le Dr Sylvie Dolbeault, psychiatre à l’institut Curie nous explique que quand la maladie survient, les patients ont besoin d’identifier un coupable. Mais dans la majorité des cas, la médecine est incapable d’expliquer « d’où vient » le cancer. Alors certains se tournent vers la dimension psychique.

Cependant, statistiquement, selon la santé publique de France, 78 % des cancers du sein sont diagnostiqués chez les femmes de 50 ans, parallèlement à la moyenne d’âge des divorces qui se situe vers 42 ans. La cessation de l’activité s’arrête vers 60 ans pour les femmes, c’est au même âge que l’on subit les deuils, donc la tentation est grande d’associer certains cancers à un choc psychologique. (source : Magazine Rose)

 

Le stress est révélateur ; il nous apprend que l'atmosphère dans laquelle nous vivons n'est pas pour notre épanouissement. Joram B Armédey

 

Le stress, un facteur cancérigène secondaire

Par contre, indirectement, le stress chronique favorise les comportements à risque tels que le tabagisme, l’alcoolisme, les fringales sucrées ou salées… confirme le docteur Stéphane Locret. Et cela aura un impact direct sur le risque de développer un cancer.

Par exemple, en entraînant la production d’une hormone particulière : le cortisol ! Je vous en ai déjà parlé, le cortisol transforme la graisse en sucre dont le cancer se nourrit, le stress quotidien favorise l’accumulation des graisses, notamment au niveau de l’abdomen chez les femmes. Sans oublier le grignotage lié à l’anxiété. L’indice de masse corporel augmente alors le développement du cancer du pancréas, de l’œsophage, du sein ou de l’endomètre en particulier.

Chez les personnes déjà atteintes d’un cancer, le stress pourrait aggraver les effets secondaires des traitements, toujours à cause du cortisol qui pourrait exacerber les effets secondaires liés à la chimiothérapie au niveau comportemental et structurel. Un stress vécu en période de traitement peut donc amplifier d’éventuels troubles de la mémoire, de la planification et de l’apprentissage lié à la chimiothérapie. Ces patients risquent donc un temps de récupération cognitive plus long que la moyenne.

C’est pourquoi il est très important de se détendre en période de traitement et l’art ou l’art-thérapie peut vous y aider. (source : Magazine Rose)

 

Le sentiment d’impuissance

 

« Avoir des rêves, c’est un peu être sur un nuage. Les appeler projet, c’est fixer les étapes et les rendre viables » - Alexandra Julien

 

Vous ne pouvez pas changer les événements, mais vous pouvez changer votre regard sur ce qui vous arrive :

- Pensez positif

- Vous aviez des rêves, des projets : gardez-les en tête

- Vous n’en aviez pas ? Faites-en !

Et si c’était le début d’une nouvelle aventure ?

C’est le moment maintenant de vous parler de femmes qui ont trouvé un élan créatif grâce au cancer du sein.

Créer est faire quelque chose, c’est prendre sa vie en mains et occuper sainement son esprit.

 

Je veux rester folle, vivre ma vie comme je la rêve et non de la manière imposée par les autres. Paulo Coelho

 

Christelle est professeure de danse, puis le cancer du sein est venu s’installer sournoisement dans son corps.

D’après tous les examens, la mastectomie était inévitable.

Les spectacles, les danses en costumes, les cours… on ne montre plus sa féminité et tout s’écroule, et puis est venu rapidement s’ajouter un problème financier : quand on est prof en autoentrepreneur, les ressources viennent vite à manquer. Tu ne travailles pas, l’argent ne rentre pas…

Mais elle est tout de même venue me voir à l’atelier, me livrant ses doutes et ses angoisses. Je l’ai écouté puis nous nous sommes mises en action : nous avons travaillé de nos mains. Ce fut presque instantané : toucher la peinture l’a réconcilié avec son corps : l’action motive !

Après quelques séances d’art-thérapie, elle a repris soin de son corps au lieu de le rejeter, doucement avec de la kiné, du yoga et des chirurgies réparatrices. Aujourd’hui, elle danse de nouveau et cette épreuve lui a ouvert d’autres perspectives.

Vous entendrez son témoignage en novembre sur RVM (dès que la programmation de l’émission sera effectuée, je vous indiquerai où et comment l’écouter).

 

L'art de la médecine consiste à distraire le malade pendant que la nature le guérit. Voltaire

 

Témoignage d’Alexandra – 40 ans (source : Magazine Rose)

« Je suis restée alitée pendant un an, mais je pouvais imaginer, concevoir et dessiner. C’est ce que j’ai fait : des tas de croquis de robes, de tops, d’accessoires que j’ai accumulés dans mon carnet ».

Alexandra souffrait d’un cancer du col utérin à un moment de sa vie très compliqué. À l’époque elle avait deux enfants, 3 et 7 ans dont elle a dû s’occuper en garde alternée. S’écrouler n’était pas possible.

Son métier de styliste puis les rencontres avec les médecins et d’autres patients lui ont donné l’idée de concevoir des vêtements adaptés aux malades et c’est lancé dans la couture sur mesure. Le sur-mesure permet une grande liberté, et il y a toujours quelque chose à mettre en valeur : un décolleté, une épaule. Alexandra a décidé que ce serait le vêtement qui s’adapterait au corps et non l’inverse.

www.labichkiri.com

 

La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate

 

Témoignage de Lydia – 33 ans (source : Magazine Rose)

« Avant de me lancer dans la peinture sur porcelaine, j’ai pensé que je ne ferais que des catastrophes. Finalement, après un après-midi d’essai, j’ai adoré le résultat. J’étais trop fière de moi. »

Lydia souffrait d’un sarcome à l’épaule alors qu’elle faisait beaucoup de sport. Elle a très mal vécu cette période, car elle était trop fatiguée pour faire quoi que ce soit. Puis elle a découvert chez une amie la peinture sur porcelaine. Elle hésita à se lancer, car elle ne savait pas du tout dessiner, mais après un essai elle s’est prouvé qu’elle était toujours capable de se concentrer et qu’elle pouvait être minutieuse malgré sa douleur au bras. Puis elle a peint et, dit-elle « Quand je peins, je suis focalisée sur ce que je fais, ça canalise mon énergie ».

 

Mieux vaut transmettre un art à son fils que de lui léguer mille pièces d'or. Proverbe Chinois


Témoignage de Noémie – 27 ans (source : Magazine Rose)

« Quand j’ai perdu mes cheveux, je me suis rendu compte que les boucles d’oreilles habillaient joliment mon bandeau. Alors j’en ai fait pas mal et j’ai ouvert un compte Instagram ».

Quand on lui a annoncé son cancer des ovaires, Noémie ne voulait pas croire que c’était vrai : elle n’avait alors que 26 ans. Elle a subi deux opérations en un mois et ne pouvant pas s’exposer au soleil pendant l’été elle a commencé à créer des bijoux. Elle n’en portait pas beaucoup avant sa maladie, mais les retours positifs sur ses confections mises en vitrine sur son compte Instagram l’ont revalorisé et donc reboosté.

www.etsy.com/fr/shop/premicesbijoux

 

L'art lave notre âme de la poussière du quotidien. Pablo Picasso

 

Témoignage de Frédérique – 43 ans (source – Magazine Rose)

« À Troyes, où nous vivons, il y a la cité du vitrail. J’ai essayé l’atelier découverte et j’ai adoré ».

Avant son cancer du sein, Frédérique travaillait beaucoup, parfois même le week-end. Elle a été diagnostiquée à 41 ans et a décidé de s’arrêter pour s’occuper d’elle. Elle s’est inscrite a des cours de conduite écolo, des visites de monuments historiques jusqu’à passer un jour par la Cité du vitrail. Elle a essayé l’atelier découverte, elle a choisi un modèle, découpé des verres de couleurs différentes, puis les a assemblés pour créer quelque chose de beau.

Aujourd’hui Frédérique a repris le travail, mais se garde un après-midi par semaine pour ses cours de vitraux.


 

Créer son propre bonheur est un art, soyez artiste. Manal Fahim

 

Témoignage de Samia – 50 ans (source – Magazine Rose)

« À cause des traitements, le bout de mes doigts avait perdu en sensibilité. Je me suis dit que les scoubidous me serviraient de rééducation ! Progressivement, je me suis prise au jeu. »

Samia a appris très tôt à se débrouiller seule, elle a perdu sa mère à 12 ans pour ensuite vivre en foyer d’accueil. Quand son cancer du sein s’est déclaré alors qu’elle était mère de deux enfants et en tête d’une société de transport routier, elle ne pouvait pas s’arrêter de travailler. Elle a caché sa maladie à ses employés et à ses clients afin que personne ne s’apitoie sur son sort.

Elle voulait garder le contrôle sur son esprit et sur son corps, mais les traitements ont entraîné une perte de sensibilité sur le bout de ses doigts. Elle a commencé à faire des scoubidous pour sa fille prenant cette activité comme de la rééducation puis s’est doucement prise au jeu et de fils en fils, à confectionné des scoubidous de formes plus complexes, comme des animaux par exemple. « Une vraie vengeance sur la maladie ».

 

Le dessein de l'art est de lutter contre les obligations. Amedeo Modigliani

 

Témoignage de Amélie – 32 ans (source – Magazine Rose)

« Pendant mon arrêt, je me suis mise à fabriquer des badges en pâte Fimo pour les infirmières et les aides-soignantes. Ils ont tout de suite eu beaucoup de succès auprès des patients, notamment les enfants ».

Amélie est infirmière d’analyse dans une clinique lorsque son cancer du sein a été diagnostiqué.

Pendant son arrêt, elle a commencé à fabriquer des badges en pâte Fimo pour les infirmières et les aides-soignantes. Elle avait découvert la technique un peu avant, mais avec la maladie, elle a continué de façon plus active.

Cela lui a permis de s’occuper l’esprit et de ne pas voir les journées passées. À la clinique, les petits patients ont adoré, ils étaient attirés par les couleurs et cela a permis de créer des liens avec le personnel infirmier. Les parents ont également apprécié le fait de connaître le nom des infirmières ce qui rend le contact moins impersonnel.


Seuls l'amour et l'art rendent l'existence tolérable. William Somerset Maugham

 

Témoignage de Anne – 26 ans (source – Magazine Rose)

« Mon entourage m’a encouragée à mettre mes dessins sur Instragram. Quand j’ai atteint 100 abonnés, j’ai trouvé ça dingue. J’étais super contente ; j’avais l’impression d’avoir au moins réussi quelque chose pendant cette année chaotique ».

Anne a un cancer du sein diagnostiqué juste avant sa soutenance de thèse en informatique. Tout a changé du jour au lendemain et elle a eu besoin d’extérioriser ce qu’elle ressentait, ce qu’elle vivait. Le dessin étant son moyen d’expression favori, elle l’a alors utilisé pour créer deux personnages rigolos : Bob et Booby. Bod c’est le sein qui n’a pas eu le cancer et Booby celui qui en a eu un. Grâce à eux Anne a dédramatisé ce qui lui arrivait, par exemple, après sa première opération, Booby est devenu tout biscornu.

www.instagram.com/bob_and_booby/


 

« Après une souffrance, laissons-nous la chance de  renaître, de revivre et de croire à nouveau » - Marie-Christine DUQUETTE

 

Se reconstruire…

Commençons par le visuel. 20.000 femmes subissent chaque année une ablation mammaire totale, mais seulement 10.000 font reconstruire le ou les seins perdus. La peur, le déficit d’information, le corps n’en peut plus, trop âgée et cela reste onéreux. Alors vous ne vous laissez pas d’autre choix que celui d’accepter votre nouvelle silhouette. Les spécialistes réalisant les mastectomies ne sont souvent pas ceux qui maîtrisent la reconstruction, ils ne sont donc pas en mesure de vous informer sur les possibilités qui s’offrent à vous.

Reconstruction immédiate ou futur standard ?

La reconstruction immédiate permet de conserver l’enveloppe cutanée du sein, le bénéfice esthétique et fonctionnel est important, même si l’on doit changer l’implant après la radiothérapie. Cette dernière n’est plus une contre-indication. Seul impératif: ne pas retarder les traitements anticancéreux.

Si la radiothérapie n’est pas envisagée ou si la reconstruction a lieu dans un second temps, à la fin des traitements, on peut utiliser des tissus prélevés sur la patiente.

Dernière possibilité, transférer dans le sein de la graisse prélevée sur la patiente. C’est une technique très simple, qui entraîne moins de cicatrices et dont le rendu est équivalent à l’utilisation de lambeaux cutanés. Mais il faut au moins 3 ou 4 interventions selon le volume à obtenir.

 

“[...] il vaut mieux se reconstruire avec la souffrance, mais dans la vérité, que de vivre toute sa vie dans l'illusion et mourir en ayant tout raté.” ― Maxime Chattam

 

L’apparence générale ne doit pas être négligée. Vous vous sentirez mieux si vous prenez soin de votre apparence.

Pour les cheveux, par exemple, lorsque vous aurez terminé vos traitements et que vous pourrez dire adieu à votre bandeau, vous pouvez opter pour les colorations végétales.

En général, les cheveux repoussent  un mois après la dernière séance de chimiothérapie mais dans 90% des cas, ils réapparaîtront poivre et sel parce que la chimio brûle la mélanine. Il est également possible qu’ils changent de forme, deviennent raide ou ondulés.

Les oncologues et les dermatologues préconisent d’attendre jusqu’à 5 ans pour une nouvelle teinture, à cause des risques d’allergie et de la sensibilité accrue du cuir chevelu. De toute façon, la liste des molécules toxiques présentes dans les produits colorants n’est pas très engageante. La meilleure alternative serait donc les colorations à base de végétaux, de racines ou d’écorces.

La coiffure par les plantes et le coiffeur Charley Assoun, cofondateur de l’enseigne Biocoiff’ propose des produits aux ingrédients 100% naturels.

Produits cosmétiques nocifs : quechoisir.org/decryptage-produits-cosmétiques-les-fiches-des-molecules-toxiques-a-eviter-n2019/

 

« Il ne faut pas avoir peur de tout recommencer. C’est une opportunité de reconstruire ce qu’on veut vraiment. » – Auteur inconnu

 

La cure post cancer

Au terme des traitements lourds qu'il requiert, les femmes en rémission, outre la fatigue, éprouvent un fort sentiment de perte de féminité et d'abandon. Les stations thermales sont un relais possible pour accompagner leur convalescence, grâce à des programmes multidisciplinaires de reconstruction physique et psychique.
Vous trouverez, ci-après, la liste des établissements thermaux proposant des cures post-cancer.

Il existe de nombreuses stations thermales proposant des cures post-cancer, acceptées par la sécurité sociale dès lors qu'elles sont prescrites par un médecin.

Il existe des Mini-cure de 12 jours de réhabilitation post-cancer du sein, selon le protocle PACTHe agréé par l’Association Française pour la Recherche Thermale ou des Programme PACS / ETP  (Education Thérapeutique du Patient) en cure thermale conventionnée de 18 jours + le supplément PACS.

Une cure thermale est généralement prescrite en alternative aux médicaments, même si elle peut également l'être en complément de traitements «classiques». Les 18 jours de soins sont nécessaires pour bénéficier pleinement des effets du traitement et être prise en charge par la sécurité sociale. Les soins thermaux (bains, douches, massages...) en constituent l'essentiel. 

Vous pouvez faire une cure à la suite d’une chirurgie pour accélérer la cicatrisation, assouplir la peau, réduire des fibroses et de l’adhérence, améliorer de la circulation veino-lymphatique. Vous pouvez également aller en cure après la radiothérapie afin d’ améliorer la souplesse cutanée et revitalisation de la peau et réhydrater et apaiser les muqueuses. A la suite d’une chimiothérapie pour, également, une réhydratation et une souplesse cutanée, l’apaisement des muqueuses, la réparation des ongles et l’amélioration du cuir chevelu et de la repousse des cheveux.

Mais les cures sont surtout intéressantes en fin de traitement afin d’améliorer votre état général. Elles vous permettront de lutter contre la fatigue, l’anxiété par rapport à la rémission, la perte de l’image de soi, le besoin de prendre soin de son corps différemment : l’eau étant un élément accueillant, enrobant et doux.

Vous pourrez également y partager votre expérience avec d’autres patients, d’autres combats (pas seulement atteints de cancer). La cure est l’étape intermédiaire entre le « cocoon hospitalier » et la « solitude du retour au domicile»

 

« Etre négatif c’est s’éloigner de son bonheur, être positif c’est faire grandir son bonheur » - David Cloutier

 

Jeunes et moins jeunes, nous n’accueillons pas la maladie de la même façon…

Les examens et les longues attentes avant de savoir si oui ou non on est atteint par cette maladie, à quel stade on en est, si on va devoir subir des opérations, quels seront les traitements.

Grâce au dépistage on les découvre aujourd’hui plus rapidement, mais il arrive à toucher des femmes plus en plus jeunes où l’on est censé être en pleine possession de son corps et être fière de sa féminité.

Mais à un âge avancé, où l’on a déjà commencé à penser à la mort, l’annonce de cette épée de Damoclès fait également des ravages, et même si le cancer n’est pas diagnostiqué, cette peur restera figée et ne fera qu’amplifier les angoisses des personnes âgées, ce qui provoque souvent d'autres troubles et d'autres maladies. Il ne faut surtout pas juger ces femmes, il faut se montrer avec elles patient et être à l'écoute, car rien que la pensée de la maladie peut les affaiblir.

Là encore, l’art peut atténuer ces angoisses et les rendre moins anxiogènes. Occuper son esprit à autre chose que des pensées obscures, voilà ce qu’apporte la pratique d’un art.

 

Ce que nous offre la nature…

 

« Chaque jour, la nature produit suffisamment pour nos besoins. Si chacun ne prenait que ce qu'il lui faut, il n'y aurait pas de pauvreté dans le monde, et personne n'y mourrait d'inanition. »  Gandhi

 

Le cannabis thérapeutique.

Eté 2018 et 2000 patients bénéficient désormais du cannabis thérapeutique, dont 40% en oncologie. L’autorisation, si elle est accordée est de 20 gr par mois pour pouvoir aller jusqu’à 200 gr par la suite si l’état de santé du patient le requière. Mais ça, c’est à Jérusalem…

Alors que d’autres pays, les uns après les autres s’ouvrent à une tolérance plus ou moins encadrée du cannabis à usage thérapeutique, la France refuse toujours l’accès aux patients.

La mesure qui était attendue a été votée le vendredi 25 octobre 2019, à l’Assemblée nationale : la France va expérimenter durant deux ans l’usage du cannabis thérapeutique à partir du premier semestre 2020. Une décision qui devrait soulager de nombreux patients atteints de certaines pathologies et pour lesquels les antidouleurs classiques n’agissent pas ou plus.

La France ne fera pas partie des pionniers en la matière, loin de là. Depuis 2001, les Canadiens atteints de certaines maladies lourdes incurables, comme le sida et le cancer, peuvent recevoir des permis pour fumer de la marijuana. D’autres pays ont été précurseurs comme les Pays-Bas ou Israël. Au total, une trentaine de nations ont autorisé l’usage du cannabis thérapeutique : c’est notamment le cas de 17 des 28 pays de l’Union européenne, de six pays d’Amérique latine, de l’Australie et de 33 États américains.

 

« La nature fait les choses sans se presser, et pourtant tout est accompli. » Lao-Tseu

 

Quelle aide apporte le cannabis thérapeutique ?

C’est le THC contenu dans le cannabis qui provoque l’effet planant, sa présence et son taux (au-delà de 0.2% en France) en fait un produit considéré comme stupéfiant et est classé par l’ONU dans le premier tableau : celui des substances les plus dangereuses sans aucun intérêt médical, au même rang que le LSD. Les expériences menées à travers le monde vont dans le même sens, si bien que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé en février 2019 de changer la classification du cannabis pour simplifier les conditions de son utilisation médicale.

C’est pourtant un antidouleur, relaxant, réducteur de vomissement, stimulant de l’appétit… à voir les centaines d’études menées dans le monde,  les potentiels pouvoirs thérapeutiques de la plante paraissent illimités.

Pour Isabelle, qui affronte son cancer depuis deux ans, la récidive avec métastases osseuses d’une tumeur au sein, il ne fait aucun doute : « Ma maladie n’a pas régressée, mais mon quotidien s’est considérablement amélioré, et c’est déjà énorme. ». Elle n’a pas arrêté ses traitements mais a réduit les antidouleurs.

Alors, pourquoi la France bloque t-elle ?

Notre pays avance à contre courant, faux médicament et vraie drogue… Conduire sous cannabis multiplie par 1 ,8 le risque d’accident mortel sur la route, sa consommation régulière entraîne déficit d’activité physique, difficultés relationnelles, de mémoire, peut précipiter la survenue de troubles anxieux, dépressifs, psychotiques. C’est donc un peu le serpent qui se mord la queue.

 

« La nature calme les gens, et les aide à rajeunir psychologiquement. A son contact, ils sont plus aptes à relever les défis qui se présentent à eux. » Frances Kuo

 

La sylvothérapie… en avez-vous déjà entendu parler ?

Il s’agit de la thérapie par les arbres. On sait que sans arbres il n’y a plus de vie possible mais dans l’ouvrage de Peter Wohlleben, écoforestier on apprend que les arbres sont connectés les uns aux autres via leurs racines, qu’ils ont des sentiments, qu’ils s’entraident et communiquent. Un arbre serait sensible à la douleur et aurait une mémoire.

Au Japon, les forêts sont depuis longtemps reconnues pour leurs bienfaits physiques et psychiques au point que l’art de soigner par les arbres s’y développe.

Je conseille souvent à mes patients de se promener dans les bois, et prêter attention à ses 5 sens – L’ici et maintenant. Marcher dans la nature libère des endorphines qui participent au bien-être. Ceci oblige notre esprit à arrêter de fonctionner en boucle, à aller de l’avant, et à regarder devant soi. La marche nous aide à remettre en ordre ce que l’on a vécu, à réorganiser nos pensées. Elle nous permet de réfléchir plus sereinement loin des tensions. Une promenade dans les bois diminue le taux de cortisol, cette hormone responsable du stress, tout en augmentant les défenses immunitaires et la vitalité. Le Professeur Japonais Qing Li a avance que la sylvothérapie aurait un effet positif sur les cancers. En effet, passer du temps en forêt augmenterait l’activité des lymphocytes NK (appelés aussi cellules tueuses naturelle), responsable de la destruction des cellules cancéreuse.

Source : magazine rose

« L'avenir, c'est ce qu'on a inventé de mieux pour gâcher le présent. » film Et Dieu créa la femme

Le droit à l’oubli – Vrai retour à la vie normale

 

Qu'est-ce que le droit à l'oubli ?

Voté le 26 janvier 2016, dans le cadre de la loi de modernisation du système de santé, le droit à l'oubli permet aux patients guéris de ne plus déclarer leur maladie à leur assureur avec un délai maximum de 10 ans après la fin du traitement. Cette période s’abaisse à 5 ans pour les cancers déclarés avant 18 ans. Par ailleurs, ce texte annonce la fin d’exclusion de garanties dans le même contrat d’assurance.

Cette mesure était très attendue par les patients confrontés aux difficultés d’emprunt suite à la maladie, "fait rare dans le contexte de scepticisme législatif actuel", selon l'Institut Curie. Plus de 40% des personnes interrogées ont ainsi connaissance de cette mesure emblématique du troisième plan cancer. La jeune génération est cependant moins informée, avec 62% des 18-25 ans et 66% des 25-34 ans qui ne connaissent pas ou peu le vote de ce texte.

Mais 84% de l’ensemble des personnes interrogées estiment que cette loi contribue largement à faciliter le retour à une vie normale.

"C’est un progrès extraordinaire pour toute la société. Le droit à l’oubli est un élément essentiel pour reconnaître aux patients que leur vie continue après un cancer", précise le Pr Thierry Philip, Président de l’Institut Curie.

Un pas en avant, mais assez suffisant car le premier objectif des patients est de pouvoir retrouver une vie similaire à celle d’avant la maladie. Mais ces derniers font bien souvent face à une stigmatisation sociale et financière, c’est l’effet "double-peine". Le droit à l'oubli est l'un des moyens pour limiter cette conséquence: 37% des personnes interrogées pensent que le fait de ne pas être stigmatisé favorise un meilleur retour à la vie normale.

Si la France est ainsi le premier pays au monde à instaurer ce droit à l’oubli, cette mesure est insuffisante, et ne constitue qu’une première étape aux yeux de Thierry Philip. Ce dernier estime "qu'il existe en effet certains cancers qui se soignent bien et permettent souvent d’obtenir une guérison bien avant ce délai de dix ans".

Car pour emprunter et s’assurer à un tarif normal, le patient doit remplir une autre condition: que son cancer soit "éligible" selon une classification des types de cancers mise en place avec les compagnies d’assurance. En clair, cette grille de référence établit un délai corrélé au risque de cinq grandes catégories de cancer. Mais sur celle-ci, l’immense majorité des cancers restent "bloqués" à dix ans alors que certains sous-types se soignent rapidement et que d'autres ne sont pas mentionnés, dénoncent les associations.

 

Un an pour prendre soin de vous

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