Comment j'ai découvert l'art-thérapie à l'âge de 5 ans...

  • Le 01/12/2022
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Je vais vous raconter une petite histoire… c’est mon histoire ! Le jour où j’ai découvert l’art-thérapie…

Mais avant, je vous parle du Canada. Vous le savez, je m’y rends régulièrement. Là-bas, l’art-thérapie est très connu et très utilisé.

Au Canada, rien n’est remboursé alors, les gens choisissent comment se soigner. Et vous savez quoi ?

L’art-thérapie est une des disciplines préférées des Canadiens afin de se libérer du stress, d’angoisses, de la dépression et retrouver estime et confiance en soi.

Je vous invite par ailleurs à lire cet article : http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie/2020-01-24/art-therapie-sante-mentale-physique-avis-oms qui explique que l’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé), reconnaît les bienfaits de l’art-thérapie.

Il y est écrit que :

« l’art peut être bénéfique pour la santé, tant physique que mentale, selon les conclusions d’un rapport du Bureau régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Europe, publié et présenté en conférence de presse en novembre.

Le rapport, basé sur l'analyse de plus de 900 publications du monde entier, constitue à ce jour, l’étude la plus complète de bases factuelles sur les arts et la santé. »

Ce rapport étudie les activités artistiques qui visent à promouvoir la santé et à éviter qu’elle ne se détériore, ainsi qu’à gérer et soigner les problèmes de santé physique et mentale et à faciliter les soins palliatifs », indique le communiqué de l'OMS.

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Au Québec, les médecins peuvent prescrire des visites au musée !! En France, c'est plutôt anxiolytique et antidépresseur...

Pour en savoir plus sur l’art-thérapie et ses bienfaits, je vous invite à participer à mon prochain webinaire.

J’ai planifié deux dates :

  • Mardi 6 décembre à 21h ou
  • Jeudi 8 décembre à 10h

À l’issue de notre réunion, je vous donnerai les grands points du programme que j’ai établi pour bien commencer l’année.

Pour vous inscrire, c’est par ici

Mais en attendant, je vais vous raconter une petite histoire… c’est mon histoire ! Le jour où j’ai découvert l’art-thérapie…

Pensez-vous vraiment que l’on puisse aller mieux en s’amusant et dans la détente ?

Sérieusement…

Eh bien, je vais vous raconter comment j’ai découvert l’art-thérapie dans un hôpital parisien et comment cela m’a permis de surmonter l’épreuve d’une opération à cœur ouvert

En effet, je suis née avec une malformation cardiaque que l'on m'a opérée à 5 ans.

À l’époque, on ne préparait pas les enfants à ce qui allait leur arriver, comme on le ferait aujourd’hui et je n'aurai jamais pu imaginer ce que j’allais subir...

Je suis née à la campagne, dans un petit village entre Compiègne et Crépy-en-Valois, non loin de Senlis dans l'Oise, et nous rendre à Paris c’est un peu comme si aujourd’hui vous m’affirmiez « on part à New York, ce n’est pas si loin, le voyage se fait vite et bien… » Est-ce que je peux vous croire si vous me dites ça ?

Mes parents étaient tous les deux ouvriers, on ne pouvait s’acheter que le strict nécessaire.

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Je n’étais pas malheureuse n’ayant aucune idée de ce que pouvait être le faste.

On ne se déplaçait pas à plus de 30 km à la ronde. Par ailleurs, on n’en avait pas vraiment le loisir, mon père était à l’usine la semaine et coupait du bois le week-end. Je trouvais mes distractions en forêt et c’était vraiment chouette !

Puis un jour, on me dit qu’on va à Paris…

Imaginez ma surprise, moi qui n’avais rien vu de plus haut que le HLM de Crépy-en-Valois, j’allais voir la tour Eiffel ! Quelle fête !

Mais grande fut ma déception…

On arriva dans un hôpital parisien. Sur place, ma mère m’offre une poupée et des habits qu’elle a tricotés en cachette. Je me souviens de ce moment. Je suis contente, bien sûr, mais je me demande à cet instant pourquoi un tel cadeau, ce n’était pas habituel. Que pouvons-nous bien faire dans ce lieu ? Pourquoi cette poupée ? Étaient les questions qui m’occupaient l’esprit.

Une infirmière me prend en charge, on m’installe dans une pièce et me donne un yaourt à manger. Et mes parents partent. Je crie fort, je pleure longtemps et je me calme. Tout est vide : ma chambre toute blanche, mon cœur, mes pensées. 

Puis je quitte mon lit et me promène dans les couloirs, ce que je vois et entends me fait peur.

Ici, il y a des enfants bleus, des enfants chauves, des enfants en fauteuils roulants, des enfants gentils et des méchants… mais pas d’enfants joyeux. Certains sont dans de hauts lits à barreaux avec des tuyaux qui sortent de toute part, du nez, de la bouche, du bras... Mais quel est cet endroit ? Je n’ai jamais rien vu de tel. Tout est inconnu et effrayant.

On m’a abandonnée deux mois dans un hôpital parisien. Comment ai-je pu survivre à cela ?

Mes parents ne pouvaient venir que très rarement et j’ai fini par m’habituer à leur absence, si tant est que ce soit possible.

Les infirmières étaient attentionnées, elles me lisaient chaque jour une carte postale que ma mère avait laissée au début de mon hospitalisation.

Une par jour.

Cela me permit de ne pas me sentir vraiment abandonnée.

Mais le manque d’eux était bien réel.

Puis on a fini par m’expliquer : il faut que l’on m’ouvre le corps pour réparer mon cœur. Ça va faire un peu mal, mais ensuite ça ira mieux.

Ça ira mieux que quoi ? Je n’étais pas conscience d’être malade ! On m’interdisait seulement de trop bouger, mais je croyais que mes parents n’aimaient pas le bruit. Et puis, je me sentais bien au calme de toute façon.

Que pensez-vous qu’il y ait dans la tête d’une petite fille de 5 ans à ce moment-là ?

Panique et terreur. Dans mon cas ne sont pas les meilleures alliées…

On m’a opéré de toute urgence, avant que le stress me happe mes dernières forces.

Puis je me suis réveillée. Différente, mais pareille. Je n’étais plus essoufflée, je n’avais plus de vertiges, je pouvais marcher plus longtemps sans me fatiguer et puis surtout, je pensais que tout allait enfin se terminer et que j’allais enfin retrouver mes parents.

Mais il n’en fut rien…

Après une telle opération, on m’imposa du repos. Je  suis restée encore de longues semaines dans ce lieu inhospitalier.

Mon corps redevenant un véhicule efficace, mais mon esprit demeurant très perturbé, j'étais en stress, en proie d'angoisses incontrôlables.

Mon seul refuge était l’atelier d’art-thérapie.

Eh oui, c’est une discipline qui ne date pas d’aujourd’hui, ni d’hier, mais de bien plus longtemps et que l’on utilise dans les hôpitaux. C’est sans doute là qu’est née ma vocation.

J’y passais des heures et j’y étais bien. Je me vois encore... Je fabrique des poupées de laine avec lesquelles j’invente des histoires. Celle qui revenait le plus souvent racontait comment une petite fille qui avait subi une grosse opération, et qui était abandonnée seule dans une forêt avec des loups, retrouva enfin la maison de ses parents.

L’art-thérapeute m’écoutait et m’encourageait à dire ce que j’avais sur le cœur. Psychologie et psychologie positive enrobait ses propos, le tout enrubanné de bienveillance. Et je me sentais mieux, mais surtout avec la promesse que je retournerai bientôt chez moi avec un cœur tout neuf et que je pourrais enfin aller à l’école et voir des enfants « normaux ».

L’art-thérapie a été pour moi mon ultime médicament, celui qui m’a permis de vivre mieux toutes ces épreuves et de ne pas en être trop traumatisée. On le sait, les gros traumatismes viennent pour la plupart de l’enfance, et je ne sais pas comment je serai aujourd’hui sans l’intervention de cette dame et de ses poupées.

C’est là que j’ai appris la plupart de mes leçons de vie :

  • Ce qui ne s’exprime pas s’imprime. Il faut dire ou écrire les choses. Ce qui pèse doit être formulé, peu importe la manière : parole, dessin, écriture, collage, expression du corps…
  • J’ai appris la résilience qui permet de trouver des solutions aux problèmes et justement ne pas rester coincé sur le problème. 
  • J’ai appris le lâcher-prise et qu’être à 100 % dans un mouvement faisait du bien. 
  • J’ai appris que malgré la maladie et la souffrance je pouvais faire de grandes choses
  • J’ai appris à sortir de mon traumatisme en douceur et en m’amusant. 
  • J’ai appris que la vie avait une fin et qu’on pouvait lui donner un autre début bien plus agréable
  • J’ai appris qu’une épreuve était le début d’autre chose que l’on pouvait rendre beau
  • J’ai appris que quand c’était le moment de se poser, il fallait prendre ce temps
  • J’ai appris à exprimer mes émotions. En fait, j’ai appris à vivre bien et pleinement.
  • J’ai appris à faire tout avec n’importe quoi, du carton, des bouts de ficelles, de laine…  

Ce que je vous propose est exactement ça : apprendre à vivre bien, à vivre mieux, à vous exprimer autrement que par la parole tout en vous amusant et vous détendant.

Vous pouvez soit

  • Prendre un rendez-vous en individuel,
  • Travailler en collectif avec la nouvelle cession « Prendre son bien en urgence » commence en janvier. Stress, déprime, charge mentale, estime et confiance en soi…
  • Choisir un module d’art-thérapie à faire chez vous parmi les trois proposés : oser être soi, le détachement, la gestion du stress.

Et si un enfant de 5 ans peut le faire… pourquoi pas vous ?

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